jeudi 27 mars 2008

Décret inscription, cacophonie au MR

Alors qu'officiellement le MR demande toujours l'abrogation du décret inscription, un de ses mandataires, Marcel Neven, Bourgmestre d'Eupen, en son titre de président du Conseil de l'enseignement des communes et des provinces, demande au Ministre de l'enseignement de la Communauté française de supprimer les dérogations pour les enfants issus des écoles "adossées" ou conventionnées.

Les constats dressés par cet organisme qui fédère les pouvoirs organisateurs publics (en dehors de la Communauté française) sont d'une logique implacable : "le système de conventionnement (...) entraînera inévitablement des départs massifs d'élèves, surtout au degré supérieur de l'enseignement primaire. En toute logique, les parents ne manqueront pas d'orienter au plus tôt leurs enfants vers un établissement conventionné avec l'école secondaire de leur choix"

Problème, il se dit un peu partout que le maitien de ces "privilèges" est une concession faite par le PS au CDH pour maintenir le décret inscription.

Concession qui fera beaucoup de mal aux écoles primaires publiques des réseaux communal et provincial qui sont très rarement, contrairement à celles du réseau catholique, liées à des écoles secondaires.

Je persiste à penser que le décret inscription a mis le doigt sur des problèmes fondamentaux qui se posaient (et qui contiuent à se poser) dans l'enseignement en Communauté française. Que les passe-droits et magouilles qui prévalaient au moment des inscriptions vers le secondaire ne faisaient qu'exacerber le caractère inégalitaire du système.

Ceci étant posé, dans sa mouture actuelle avec le maintien des dérogations, ce décret risque de passer à côté de ses objectifs tout en créant des problèmes supplémentaires de répartition de la population scolaire entre écoles.

Bref, de belles perspectives pour Christian Dupont.

Source : la libre Belgique

2 commentaires:

himself a dit…

"Je persiste à penser que le décret inscription a mis le doigt sur des problèmes fondamentaux qui se posaient (et qui contiuent à se poser)"

Depuis quand un décret doit mettre le doigt sur un problème ?
Quels seraient les problèmes fondamentaux qui se posent ?

"et qui contiuent à se poser": le dcret n'a rien solutionné, alors ?

caton a dit…

Ca me semble assez logique que dans sa contruction politique et législative, un décret mette le doigt sur un problème. Le mieux serait aussi qu'il le résolve ce qui n'est pas entièrement le cas...

Les problèmes sont connus. L'absence d'objectivation des critères utilisés lors des inscriptions. Que ce décret n'apporte pas les solutions escomptées (principalement en raison des nombreuses possibilités de dérogation qui le vide de son sens) est une chose. Que les problèmes restent après, en est une autre.